Art électronique

Durant ses 25 ans d’existence, Notre association a produit ou aidé des projets artistiques comme l’Erreur Système, l’Ephémère, la colonne de Yoni ou Matricule 11880, d’où sera tirer le nom de notre association.
Nous avons aussi présenté une exposition sur les origines de l’informatique et a organisé La soirée apocalyptique du nouvel an 2000 pour se protéger du bug de l’an deux mile à grand renforts de barrières de polices, d’extincteurs.

erreur systeme

De l'informatique à l'art

2001, avec ce projet, l’Erreur Système, je veux démontrer que le monde informatique n'est pas aussi parfait que l'on se l'imagine. Il n'est somme tout, qu'un empilage de compromis, qu'une recherche permanente pour minimiser l'erreur système toujours présente. C’est aussi pour dénoncer cette course à la vitesse au détriment de la pérennité du matériel.
C’est aussi pour dénoncer cette course à la vitesse au détriment de la pérennité du matériel. En effet nos ordinateurs ne sont compatibles que dans le sens neuf-ancien, et encore, un logiciel actuel pourrait fonctionner sur une machine vieille de dix ans mais avec des gros risques d'erreurs.

Notre civilisation du 21émè siècle est incapable de relancer le programme Apollo pour cause d'incompatibilité informatique, de perte de savoir-faire et d'incompréhension de systèmes informatiques vieux d'une génération humaine. C'est comme si nous ne pouvions plus regarder dans leur support d'origine les films de années 50, alors que nous pouvons toujours lire les livres imprimer au temps de Gutenberg, pourtant vieux de plus de 600 ans.

Au coeur de l'information

Pour ce projet J'ai essayé de créer de l’art en programmant, en manipulant des données informatique, ou l’informatique devient art. J’ai donc filmé avec une caméra électronique, enregistré la vidéo en passant d’une technologie analogique à une technologie numérique, puis pour accentuer l’erreur système latente, j’ai digitalisé cette vidéo pour obtenir des images au format des ordinateurs actuel, que j’oblige à être affichées, grâce à un algorithme dédié générant du hasard, ou plus exactement du pseudo-hasard informatique, sur des machines trop veuilles, avec des systèmes d’exploitation obsolètes.

Si j’amplifie au maximum toutes ces manipulations, j’arrive à un point de non-retour, ou l’erreur système a pris le dessus sur ma création, c’est elle qui va génère de l’art, parce que le système essayera d’applique à la lettre, coute que coute, mes ordres insensés.
Mais que mettre dans ces images. Pourquoi pas un point de vue non-humain, pour rester dans l'univers de la machine, un point de vue à rat de terre, ou la seule présence humaine serait des pieds, des chaussures, des pantalons, des jupes, unique bride d’humanité dans cet univers de la machine.

Les expositions

Imaginez plusieurs vieux ordinateurs, ou ordinosaures disposés au sol, en cercle, diffusant leurs images pour eux et entre eux, bercée par une petite ambiance musicale issue elle aussi d’une quelconque entrailles informatique. Vous n’étés que toléré à regarder cette création à l’extérieur du cercle en espérant que tout ceci ne finisse pas en erreur fatale.
La première exposition, s’est tenue sous le marché couvert de Sens pour Les arts spontanés organisé par La MJC de Sens en janvier 2001. J’ai exposé 3 PC Amstard, des PC1512 et PC1540 provenant de la collection d’ordinateurs du Club CMIT avec les images du premier tournage qui à lieu dans une grande salle de la MJC de Sens et un algorithme créer par un membre de l’association Franck vasseur.

La seconde et dernière exposition a eu lieu le 30 juin 2001 à Chateaurenard dans le Loiret pour une soirée nationale prévu sur plus de Cinquante ville « la faites de la lumière » organisée par l’association Voc populi gérant un cinéma. Cette soirée permettait l'espace d'une nuit d'éclairer les façades d'une place avec des projections de films, des spectacles de rue ou des expositions.
Cette exposition fut organisée par le collectif 11880 qui exposa 12 ordinateurs, dont huit PC Amstrad PC1512 et PC1540 trois PS2 IBM et un pentium 100, le top de l'époque, tous posés au sol contre les façades en ligne sur plus de 25 mètres de trottoir, avec la série d’images du deuxième tournage ainsi qu’un nouveau algorithme recompilé au sien du collectif.

Matricule 11880

Manifeste

Parce que toute une vie c’est réduite un jour à ce nombre - 11880 - pourtant une suite de chiffres banale et sans prétention, mais donnant pourtant un matricule personnel, devenant le seul identifiant totalement impersonnel. Pour dé-incarner ce nombre – 11880 - il a fallu que je le transforme électroniquement, pour qu’il ne devienne plus qu’une éphémère pulsation d'électrons, un état électrique transitoire, une image électronique, un slogan, un logo, une marque, un concept.

Les slogans

Matricule, c’est le faux semblant, le mensonge, l’affabulation.
Matricule, c’est ce nombre qui est retenu à jamais dans notre univers intérieur.
Matricule, c’est ce nombre, que nous avons eu à porter et que nous porterons à jamais.
Matricule, c’est le concept désincarné du nombre.
Matricule, c’est l’irréel de la marque, la puissance du slogan, le paraître du chiffre rouge.
Matricule, c’est un nombre personnel électronique, scintillant inlassablement jusqu’à épuisement de notre énergie vital.
Matricule, c’est le microcosme de la puce, le battement de l’électron.
Matricule, c’est cet univers invisible ou nous ne reconnaîtrons jamais notre âme.
Matricule, c’est pouvoir s’exprimer sans mots dire.
Matricule, c’est éviter la souffrance de l’écrit.
Matricule, c’est appréhender le jugement de l’autre.
Matricule, c’est montrer l’essentiel du nombre.

représentations du nombre 11880

La première représentation du matricule 11880, c’est fait au travers afficheur alphanumérique gris, constitué de cinq digits de sept segments rouges. Un circuit électronique autonome faisait clignoter inlassablement le nombre 11880. Deuxième représentation du nombre 11880, c’est fait à partir d’un afficheur gris de cinq segments monté au centre d’un cadre en aluminium anodisé, annoté de plusieurs slogans. Un circuit électronique complexe, fixé au dos du cadre assure l’animation du nombre 11880.
La troisième représentation du nombre 11880, c’est fait sous la forme d’un dessin informatique, représentant symboliquement un afficheur alphanumérique rouge de cinq segments, affichant le nombre 11880. La quatrième représentation du nombre 1880 a été représenté sous la forme d’un programme informatique installé dans plusieurs ordinateurs diffusant en même temps la représentation symbolique d’un afficheur alphanumérique rouge de cinq segments diffusant une animation du nombre 11880.
La cinquième représentation du nombre 11880, a été représenté sous la forme d’un site internet diffusant une représentation symbolique d'un afficheur alphanumérique de cinq segments en diffusant une animation du nombre 11880.

Les expositions

Ce nombre 11880, a été exposé pour la première fois à l'exposition En Marge à Metz en novembre 2003, sous la forme d’une image informatique imprimée sur un bristol et monté dans un cadre photo au format A4. Ce nombre 11880, fut ensuite exposé avec la galerie Artzoom à Longlaville, en septembre en 2005 au travers de huit ordinateurs synchronisés, diffusant le nombre 11880. Grace à cette exposition, le projet matricule rencontra un grand intérêt auprès du public comme de la presse. Un article fut publié dans l’Est Républicain sur la place de l’art électronique en France et en Europe.
Dans le même temps, plusieurs cardes Matricule, mini afficheurs et même une cassette VHS ont été dispersés dans la région parisienne au prés de différentes expositions ou de galeries, soit officiellement, soit anonymement, sorte de contre exposition.

Et dans le futur

Pour continuer à dé-incarner ce nombre 11880, Il pourra ensuite être représenté sous forme d’une structure lumineuse, sous forme d’une source vidéo, d’une ambiance sonore, ou peut-être en enseigne publicitaire.
Ainsi, fin 2020 un nouveau site internet a été relancé pour présenter le nombre 11880 au travers d’un afficheur alphanumérique, en réécrivant entièrement l’algorithme et en redessinant les digits de l’afficheur.

La colonne de YonI

Au départ, un artiste du nom de YoNi, s'approprie les murs intérieurs d'un bâtiment anonyme de la ville de Paris, qu’il humanise en créant des collages fait de scotch noir. Ses collages m’interpellent ! C'est comme si je les avais rêvés ! j'y ai vu des structures idéales, une porte entre le monde de l'art et mon monde technologique, comme si YoNi avait exprimé poétiquement mon univers industriel. J'ai décidé de créer à partir de ses structures, pour les ramener dans mon monde technologique.

J'ai photographié toutes les structures, une par une aux grès de mes humeurs, de mes sentiments, en me laissant porter par cette symphonie de collage. J'ai ensuite redessiné chaque photo informatiquement, pour n'en garder symboliquement ça forme noire sur fond blanc.

J'ai réduit ces structures en formes géométriques constituées de plusieurs carrées plus ou moins gros, plus ou moins nombreux, s'emboîtant les uns à la suite des autres. Puis, j'ai déstructuré le tout, le réduisant à une suite de codes machine, sans âmes, sans poésie.